De Philip Kerr
Le second épisode nous emmène en 1938. Berlin a alors changé et les rumeurs de guerre se font plus précises. Notre Bernie est engagé pour trouver un maître chanteur. Les choses se compliquent lorsqu’on propose à Bernie de réintégrer la Kripo. Cette proposition n’est pas du genre de celle que l’on peut refuser. Encore une fois rien de simple… un véritable complot se dessine sous les yeux de l’enquêteur.
Le dernier épisode nous amène en 1947. La guerre est terminée et les Allemands sont vaincus. Après avoir été forcé de rejoindre les SS, Bernie est gardé dans un camp de prisonniers soviétique jusqu’à la fin du conflit. Les Alliés se sont partagé Berlin et les Russes se font plus pressants. Bernie accepte de partir pour Vienne pour innocenter un ancien de la Kripo, accusé du meurtre d’un Américain. Entre services secrets américains et russes, à qui peut-il vraiment se fier?
Le personnage principal, Bernie, spectateur d’une Allemagne en mutation, est magnifique. L’auteur lui donne un moral à toute épreuve et un humour décapant. Il est formidable! L’atmosphère est très bien rendue. On sent la difficulté de vivre au quotidien, la peur qui s’insinue partout et qui va finir par tout écraser. Les enquêtes, très intéressantes, permettent de mieux comprendre les rouages d’un parti qui va mener un pays entier à la pire des guerres.
Je peux dire que j’ai savouré ce livre avec beaucoup de plaisir, j’ai appris beaucoup de choses. Malgré les événements tragiques qui servent de trame aux histoires, j’ai passé un très bon moment et ça m’a donné le goût de visiter Berlin.
Vous pourrez également lire la suite de cette trilogie, La mort entre autres, publiée l’été dernier. Nous y retrouvons notre ami Bernie, en 1949, redevenu détective privé. Munich rasée par les bombardements et occupée par les Américains se reconstruit lentement…
Sylvie Brazeau
Sy.Brazeau@cgodin.qc.ca
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La Trilogie berlinoise – PR 6061 E784 B4714 2009
