Au-delà du mal (2009)

De Shane Stevens


ATTENTION.
  Âmes sensibles s’abstenir. Les descriptions sont crues. Le protagoniste principal est le mal incarné.

Il s’agit d’une histoire vraie, celle de Caryl Chessman, qui fut un violeur multirécidiviste dans les années 50 aux États-Unis.

L’auteur invente au violeur un fils illégitime, Thomas, qui,  de par ses gènes, devient un tueur en série diabolique.

Thomas Bishop a tout pour lui. Il est beau, intelligent, charmeur et il sait manipuler et simuler les comportements sociaux. On lui donnerait le bon Dieu sans confession et c’est ce qui le rend inarrêtable.

Après avoir tué sa mère à l’âge de 10, Thomas est envoyé en asile psychiatrique. À l’âge de 25 ans, il s’échappe et commence à tuer des femmes et à massacrer leur corps. Commence alors une  chasse à l’homme incroyable à travers tous les États-Unis.

Le récit est une vraie toile d’araignée. Composé d’une multitude de personnages, la trame narrative nous amène sans cesse d’un personnage à l’autre : les journalistes qui veulent en profiter pour vendre les journaux, les policiers qui traquent Thomas Bishop, les politiciens qui veulent utiliser l’affaire pour leur propre fin… Tout cela est très habilement construit et l’on a du mal à déposer le livre.

Ce roman est d’une noirceur sans nom. L’auteur nous plonge dans le corps et l’esprit de ce tueur en série psychopathe et nous comprenons son évolution, à savoir comment de jeune garçon intelligent il est devenu ce tueur sanguinaire. Un excellent polar sur le thème du tueur en série où la réalité se mêle à la fiction. Une écriture fine, juste, précise.

Il aura fallut attendre 25 ans pour la traduction de ce roman dérangeant, raffiné et intense. Cela en valait la peine!

Sylvie Brazeau
Sy.Brazeau@cgodin.qc.ca

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Au-delà du malPS 3569 T484 B9714 2009