De Joyce Carol Oates
Au tournant des années cinquante Dirk Burnaby est l’un des avocats les plus respectés et prospères de la région de Niagara Falls dans l’État de New York. Burnaby fait partie de cette petite coterie libérale qui règne sur l’hôtel de ville, le palais de justice et la chambre de commerce locale regorgeant de promoteurs immobiliers et de magnats de l’industrie chimique. Ces hommes se protégeant mutuellement afin de garder leurs privilèges et leur fortune. Burnaby pourrait profiter de cette charmante vie aussi douillette et réconfortante que les multiples chambres d’hôtel « pour jeunes mariés » qui se déploient à l’infini sur la « Prospect street » longeant les chutes. Mais Burnaby choisira une autre voie. Burnaby choisira de risquer et de perdre son précieux confort et d’attaquer sa propre caste pour défendre les victimes de « Love Canal », banlieusards intoxiqués par le rejet de 22 000 tonnes de déchets toxiques gracieuseté de la « Occidental Petroleum ».
J’ai su que François avait bien aimé ce roman de Joyce Carol Oates. Je viens de le relire et de constater que ce Dirk Burnaby qui sacrifie sa quiétude et qui risque ses acquis (la virginité de son dossier et son salaire!) pour défendre les victimes de ces producteurs de boues toxiques me fait drôlement penser à De.
De Chantal, comme l’avocat du roman de Carol Oates, avait la noblesse de laisser passer ses propres intérêts pour prioriser son indomptable volonté de vaincre l’injustice, l’incompétence et la « crasserie » de ceux et celles qui nous empoisonnent l’existence.
Sylvain Benoit
Pour vérifier si le titre est disponible
Les chutes – PS 3565 A8 F314 2013
