Seul le silence (2008)

De R. J. Ellory

Joseph Vaughan a 12 ans à peine quand son père meurt. Il est élevé seulement par sa mère à Augusta Falls, une petite ville de Géorgie, sous le regard également bienveillant de son institutrice, Alexandra, qui a décelé chez lui un réel potentiel d’écrivain. Cette vie paisible bascule dès lors qu’une petite fille est sauvagement assassinée. Les meurtres se multiplient. Avec ses copains d’enfance, Joseph crée le groupe des Anges gardiens, par le biais duquel ils se promettent de toujours veiller sur leurs petites voisines. Peine perdue bien sûr, ce ne sont que des enfants. Ce tourbillon parfaitement construit vous mène sur plus de trente ans,  dans un flot d’injustices et d’acharnement qui s’abattent sur le personnage principal, et ce jusqu’à l’ultime page. Vous ne connaîtrez le nom du meurtrier que dans les toutes dernières pages.

L’écriture est telle qu’involontairement vous partagez les émotions du héros. Ce roman n’est pas une simple histoire banale de tueur en série, c’est un roman d’une noirceur absolue, du calibre de Mystic River (Dennis Lehanne), qui se distingue par la qualité de son écriture et la complexité des émotions. Un roman formidable.

Sylvie Brazeau
Sy.Brazeau@cgodin.qc.ca

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Seul le silencePR 6105 L56 Q5414 2008