de Nancy Huston
C’est par ce roman que Nancy Huston est entrée dans la vie littéraire de François, un matin du printemps 1997. Une écriture fine, imagée, sensible, mais aussi directe et crue, sans détour, comme celle de Céline… ou la sienne. Un roman poignant qui dépeint admirablement le déchirement d’une femme, Lin, vivant sa maternité de façon douloureuse, puisqu’elle l’entrave dans son corps et dans sa vie de danseuse. La question de la nécessité du choix de sa liberté et de l’abandon prédomine dans cette narration toute féminine.
François a lu ce court texte qui m’avait bouleversée en un clin d’œil dans l’autobus qui le conduisait vers le cégep. Nous étions jeunes parents, puisque Aude, notre fille, avait deux ans. Le choix torturant que fait la protagoniste l’a littéralement ébranlé à son tour. Il en riait cependant le soir en racontant qu’il n’avait pas eu de mouchoir et qu’il avait reniflé comme un enfant tout le long du trajet, incapable de sécher ses larmes, la poitrine secouée par de véritables sanglots bruyants! Il avait dépeint de façon très colorée le regard des gens sur lui, son inquiétude à l’idée d’entrer en classe dans cet état et surtout de devoir, à son tour, trouver une excuse : personne ne l’aurait cru s’il avait dit la vérité!
Françoise Laurent
Pour vérifier si le titre est disponible
La virevolte – PS 8565 U88 V57 1998
